Besace une sangle made in France
Roulés sans sac à dos, nous sommes de plus en plus nombreux à le faire.
Mais saviez-vous qu’un passionné de VTT a créé une petite sangle ingénieuse permettant d’emmener avec soi tous les outils nécessaires en cas de crevaison ou de panne ? Et tout cela, made in France ! Non ? Eh bien, suivez-moi direction le sud pour rencontrer Nicolas, le créateur de la marque Besace.
Bonjour Nicolas, tu es le fondateur de Besace. Peux-tu te présenter à nos lecteurs de Singletracks-MTB en quelques mots ?
Je m’appelle Nicolas, alias Le Besacier, j’ai 37 ans et j’ai toujours fait du vélo. D’une manière générale, je me sens bien sur n’importe quel véhicule, qu’il ait deux ou quatre roues. Pour moi, le vélo est un moyen de locomotion idéal, aussi bien en ville qu’à la campagne : il est peu coûteux, bon pour la santé et m’accompagne depuis mon enfance… et ce n’est pas près de s’arrêter !

Amoureux des grands espaces, je roule principalement en VTT, avec des spots favoris un peu partout en Occitanie. Cela fait plusieurs années que je voulais devenir acteur de ma passion, en apportant ma créativité et mes convictions à un projet autour du vélo. Dès le début, il m’a paru évident que la fabrication française était la seule option logique et éthique pour mon projet.
Ta société a vu le jour en mars 2021. Comment a débuté l’aventure Besace ?
Besace est avant tout un projet communautaire. Il a fallu commencer par dessiner, trouver les tissus, coudre, tester plusieurs prototypes, valider une identité visuelle et choisir un mode de financement. J’ai opté pour le crowdfunding via la plateforme KissKissBankBank, qui m’a permis de réunir les fonds nécessaires pour lancer la première production.
Tu as commencé par une sangle permettant d’emporter l’essentiel en cas de panne ou de crevaison. Comment t’est venue cette idée ?
Je ne suis pas ingénieur, alors j’ai cherché ce que je pouvais concevoir avec des matériaux simples, comme du tissu. Dans le Tarn, du côté de Mazamet, il y avait une véritable expertise dans l’industrie du cuir et du textile. Malheureusement, avec la délocalisation des productions, ces savoir-faire ont commencé à disparaître.


J’ai eu la chance de rencontrer l’entreprise avec laquelle je travaille aujourd’hui pour Besace. Ils m’ont ouvert leurs portes avant même la création de la marque, et je leur en serai toujours reconnaissant.
Mon objectif était de créer un produit simple, léger et toujours à portée de main. Avec cette sangle, plus besoin de se poser la question : « Est-ce que j’ai tout ce qu’il faut si je crève ? » Fini le sac à dos qui fait transpirer et les poches pleines à craquer !
Une fois la Besace ouverte, tout est organisé : chaque outil a sa place, plus besoin de tout vider au sol pour retrouver une clé ou une chambre à air !
Quelles ont été les étapes de conception avant d’arriver au produit final ?
D’abord, il a fallu étudier ce que faisait la concurrence. Puis, j’ai réfléchi à comment l’améliorer. L’idée m’est venue d’utiliser un tissu élastique, cousu à différentes largeurs et à plusieurs endroits pour créer des compartiments adaptés.
Il a fallu quatre prototypes pour ajuster les longueurs et largeurs de tissus et de sangles. Une fois le côté fonctionnel validé, je suis passé aux finitions. J’ai choisi la broderie (fabriquée en Occitanie, à Buzet-sur-Tarn) car elle apporte un cachet unique et vieillit bien avec le produit. L’avantage du textile, c’est aussi sa durabilité : en cas de souci, on peut toujours réparer !
Pourquoi avoir choisi une fabrication 100 % française ?
C’est un sujet qui me tient énormément à cœur. Aujourd’hui, on est trop dépendants de pays lointains, notamment de la Chine, ce qui engendre un fret aérien et maritime colossal et une pollution massive.
Acheter français, c’est :
✔ Réduire son impact carbone,
✔ Soutenir l’économie locale,
✔ Encourager des conditions de travail dignes.
Certes, produire en France coûte plus cher, mais cela garantit une qualité supérieure et une production éthique.
Tu as confié la fabrication à Jersey Création, spécialiste du textile sportif. Comment s’est passée cette collaboration ?
C’est une super histoire ! À la base, je ne viens pas du tout du textile et je ne connaissais rien à ce domaine. J’ai commencé avec une couturière amie, avec qui j’ai peaufiné les plans et réalisé les premiers prototypes.
Ensuite, j’ai contacté plusieurs entreprises de confection textile en Occitanie, et Jersey Création a été la seule à m’inviter à les rencontrer. Sur place, j’ai expliqué la fabrication à Bénédicte et ses doigts d’or, et nous avons chronométré le temps de confection. Verdict : 7 minutes pour une Besace Classic et 3 minutes pour un BRAAP !



C’était parti ! Aujourd’hui, ils assurent une production en 4 à 6 semaines, imbattable même comparé à l’Espagne ou au Portugal.
Tu as aussi lancé des produits en tissu recyclé. Peux-tu nous en dire plus ?
Oui ! Le tissu des broderies Besace provient de vieux sacs de sport que me donne mon oncle, entraîneur de rugby à Carcassonne. Plutôt que de finir à la poubelle, ils ont une seconde vie ! Je les lave, découpe et récupère les plus grandes parties de tissu. Le reste est donné à des couturières pour éviter tout gaspillage.
Les sangles Besace sont-elles personnalisables ?
Absolument ! Il est possible de personnaliser les coloris, d’ajouter un logo de club ou même son nom sur la broderie. Je suis ouvert à la vente en marque blanche aussi.
En plus des sangles, tu proposes des maillots 100 % français. Peux-tu nous en parler ?
Chez Jersey Création, ils savent exactement ce qu’ils font. Grâce à eux, j’ai pu développer une gamme de maillots et débardeurs adaptés aux vététistes.




👉 Personnalisation complète :
- Trois types de manches,
- Mélange de tissus (respirant ou classique),
- Ajout de poches invisibles,
- Possibilité d’ajouter un nom ou un logo.
Le tout à partir de 70 €, fabriqué en France et d’une qualité supérieure.
Quels sont les futurs projets de Besace ?
Tu ne m’embêtes pas du tout, fada ! 😆
Dans les cartons, il y a :
🔹 Un short et un pantalon de VTT,
🔹 Une extension au vélo de route,
🔹 Des maillots pour des événements français (mais chut, rien de signé encore !).
Un dernier mot pour conclure ?
Un grand merci à vous pour cette interview ! Et un énorme merci à toutes les personnes qui ont participé à ce projet depuis le début. Sans vous, Besace n’existerait tout simplement pas !
Plus d’informations : https://www.besace.shop/?fbclid=IwY2xjawI_cIFleHRuA2FlbQIxMAABHfhRB8tUBeCO1vlk9R5K7a6Z5pP1ALeE5CrIMf7GAtWOzaYp2nvos7iWYQ_aem_MBKkklonMWYUEBi6uujpdg
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