Chargement en cours
×

Le Tout-Suspendu l’a-t-il vraiment tué ? L’insolente survie de l’Endurigide

Le Tout-Suspendu l’a-t-il vraiment tué ? L’insolente survie de l’Endurigide

Oyez, oyez, braves gens ! Bienvenue en 2025, une ère fascinante et légèrement schizophrénique pour le VTT. D’un côté, nous assistons à une course à l’armement technologique qui ferait pâlir d’envie un ingénieur de Formule 1. Les VTT tout-suspendus, musculaires comme électriques, sont devenus des merveilles de complexité. On parle de cinématiques à pivot haut, de suspensions électroniques qui lisent le terrain à votre place, de géométries variables et de moteurs si puissants qu’ils transforment le moindre talus en formalité. Ces machines sont phénoménales, repoussant les limites de ce que l’on pensait possible. Mais cette surenchère a un coût, non seulement sur nos comptes en banque, mais peut-être aussi sur notre expérience même de vététiste.

Ragley_05-scaled-1-1024x683 Le Tout-Suspendu l'a-t-il vraiment tué ? L'insolente survie de l'Endurigide

De l’autre côté du spectre, dans l’ombre de ces mastodontes de carbone et de silicium, une créature mythique survit et prospère : l’endurigide. Ce vélo sans amortisseur arrière, ce « hardtail » pour les intimes, ce cadre qui transmet la moindre information du terrain directement à vos vertèbres, semble être l’antithèse absolue de la tendance actuelle. Il est simple là où les autres sont complexes, exigeant là où les autres sont permissifs, analogique dans un monde devenu numérique. Alors, la question se pose, plus pertinente que jamais : dans cette jungle technologique, rouler sur ce truc en 2025 relève-t-il d’un acte de rébellion, d’un choix de puriste éclairé, ou simplement d’une quête de sensations pures et brutes ? Accrochez vos casques, car au-delà du simple débat technique, c’est bien de la philosophie de notre pratique dont il est question.


Le Décor : Un Marché en Pleine Gueule de Bois… et en Pleine Ébullition

Pour piger le destin de notre punk à cadre rigide, il faut jeter un œil au grand bazar du cycle. Et en 2025, c’est un chaos magnifique. Après l’indigestion post-Covid où tout se vendait à prix d’or, les marques décuvent violemment. Les entrepôts débordent, provoquant des promos si agressives qu’on se croirait au Black Friday toute l’année. Paradoxalement, cette braderie du neuf alimente le marché de l’occasion ! C’est le grand dilemme du vététiste : « J’achète un tout-suspendu neuf en alu à -30%, ou pour le même prix, je chope le modèle carbone d’occasion du gars qui ne l’a sorti que trois fois ? » Dans ce contexte, Leboncoin est devenu le nouveau Wall Street du VTT.

Dans cette foire d’empoigne, le tout-suspendu est la starlette de Hollywood. Face à lui, l’endurigide, c’est le Jean-Claude Van Damme du VTT : old-school, brutalement honnête, et qui vous en met plein la tronche sans prévenir. Et c’est justement ça qui est bon.


Le Duel au Sommet : La Technocratie Contre l’Artisanat

Le Tout-Suspendu : Le Tapis Volant en Mode « Ingénieur Fou »

Le « tout-mou » moderne, c’est de la sorcellerie. Il vous cause en dialecte d’ingénieur : « anti-squat », « flip-chip », « cinématique à pivot haut »… des gros mots pour dire qu’il pédale sans pomper et qu’il reste collé au sol même si vous freinez comme un bûcheron. Il pardonne tout, lisse la réalité et vous donne l’impression d’être un pro. C’est confortable, c’est diablement efficace, ça va vite. Parfois même trop vite. Mais à force de gommer les sensations, on finit par se demander si on pilote encore ou si on n’est qu’un simple passager premium.

L’Endurigide : L’École de la Vie (et de la Modernité Discrète)

Monter sur un endurigide, c’est passer d’une berline allemande à un karting. Le moindre gravier envoie une notification à votre cerveau. Mais attention, notre rigide n’est pas resté bloqué en 1998 ! Il cause le « Boost » (des axes de roues plus larges pour plus de rigidité), il chausse des pneus en 2.6 de section larges comme des boudins de tracteur, et s’injecte parfois du matos type « mousse anti-pincement » dans les jantes pour éviter de mourir au premier caillou. Le rendement reste total, chaque coup de pédale est une détonation, mais il a appris à mettre des gants de velours sur ses poings d’acier.

Le Terrain de Jeu : Le Vrai Juge de Paix

Le tout-suspendu est le roi de l’artillerie lourde : les bike parks défoncés, les longues descentes alpines, les courses d’enduro où chaque seconde compte. C’est le TGV fait pour les lignes à grande vitesse. L’endurigide, lui, est un maître de la guérilla. Les forêts locales, les singletracks sinueux et joueurs, les pump tracks. C’est le vélo parfait pour les sorties « fun » où l’on privilégie le style et les sauts. C’est aussi le roi de l’hiver : moins de pièces, moins de boue qui s’accumule, moins d’entretien.


Tableau Comparatif pour les Indécis (et les Honnêtes)

Le Critère qui PiqueLe Tout-Suspendu (« Le Majordome »)L’Endurigide (« Le Sergent Instructeur »)
Pardon DivinNiveau Pape : Absout tous vos péchés de pilotage.Niveau Inquisiteur : La moindre hérésie se paie cash.
Dialogue avec le TerrainVous recevez un vague mémo de la direction.C’est une conversation en face à face, sans filtre. Et souvent en hurlant.
Facture du MécanicienDigne d’une pension alimentaire.Le prix d’une pinte et d’un paquet de chips.
Efficacité au PédalageFait de son mieux pour ne pas ressembler à un canapé à bascule.Rigide comme la justice. Votre puissance va dans la roue, pas dans un piston.
Le Swag FactorVous avez le même vélo que 80% du parc.Vous êtes un connaisseur, un rebelle, un esthète. Ou juste un fauché magnifique.

Mon Avis Perso : Pourquoi j’ai craqué pour un Endurigide en 2025

En tant que blogueur et passionné, mon garage abrite fièrement un magnifique enduro tout-suspendu ( Transition Sentinel) . Une bête de course, capable de tout encaisser, qui me donne une confiance absolue dans le pentu et le défoncé. Alors pourquoi diable ai-je ajouté un endurigide à mon arsenal ? Par pure nécessité ! La nécessité de redevenir un meilleur pilote.

J’ai senti que mon « tout-mou » me rendait paresseux. Trop confiant dans sa capacité à tout effacer, je choisissais la facilité, la ligne droite plutôt que la trajectoire subtile. Mes compétences stagnaient. Parallèlement, je voyais l’essor des VAE qui, si fantastiques soient-ils, gomment une partie de l’effort, de cette « gagne » à la pédale. Je ressentais un besoin de retour aux sources, une envie de « vélo-vérité ».

Mon endurigide est devenu mon « dojo ». C’est le vélo que je sors quand je veux travailler ma technique. Il m’a réappris à être souple sur mes jambes, à lire le terrain cinquante mètres en avance, à pomper dans les compressions pour générer de la vitesse. Il est brutalement honnête : si ma trajectoire est mauvaise, il me le fait savoir sans ménagement. Et la récompense est immense. Chaque sortie est un challenge physique et mental total. La sensation de vitesse est décuplée, le plaisir d’enrouler un virage parfaitement est démultiplié. Ironiquement, rouler sur mon endurigide a fait de moi un pilote bien plus rapide et plus propre sur mon tout-suspendu. C’est mon arme secrète, mon coach personnel, et surtout, une source de plaisir simple et pur, à des années-lumière de la course à l’armement.


Profils des Survivants : La Faune des Cadres Rigides

Qui sont ces irréductibles qui refusent la potion magique de la suspension arrière ?

Le Jedi du Pilotage. Il a commencé le VTT quand les freins Cantilever étaient une révolution. Pour lui, la suspension est dans les jambes et dans la tête. Il ne cherche pas le chrono, il cherche le flow ultime. C’est le maître Zen des sentiers.

L’Anarchiste de la Mécanique. Allergique aux clés dynamométriques, son idée de l’entretien se résume à un coup de jet d’eau et de l’huile sur la chaîne. L’endurigide est son havre de paix : moins de pièces, moins de problèmes, plus de temps pour rouler.

Le Schizophrène du Garage. Il possède déjà un enduro tout-suspendu à 8000 €. Mais il s’ennuie un peu. L’endurigide, c’est sa maîtresse, son grain de folie. Le vélo qui lui rappelle pourquoi il aime ce sport : pour le challenge et les sensations brutes.

Le Padawan Économe et Rusé. Il a compris qu’apprendre à conduire sur une vieille Twingo fait de vous un pilote, pas un simple conducteur. Le jour où il passera sur un tout-suspendu, ce ne sera plus un pilote : ce sera une arme.

Le Survivaliste du Bikepacking. Son credo ? « Moins il y en a, moins ça peut casser. » Il veut un mulet fiable pour charger ses sacoches et disparaître dans la pampa. Pas de biellette à foirer au milieu de nulle part.


Conclusion : Plus qu’un Vélo, un État d’Esprit

Alors, au terme de cette analyse, quelle est la place de notre bon vieux rigide ? Est-il condamné à devenir une pièce de musée ? La réponse est un non catégorique. En 2025, l’endurigide n’est pas un choix par défaut ou un compromis, c’est une prise de position, un choix délibéré et assumé. C’est refuser la facilité, non par masochisme, mais pour rechercher une connexion plus pure, plus authentique avec le sport et le terrain. C’est le punk-rock face à la pop formatée, le whisky tourbé face au cocktail sans alcool.

Le trône du « vélo à tout faire » a été pris par les tout-suspendus, musculaires ou électriques, et c’est une excellente chose, car cela a permis à l’endurigide de se redéfinir. Il n’est plus obligé de tout faire, il peut exceller dans ce qu’il fait de mieux : être un instrument de perfectionnement technique, une machine à sensations fortes, et la porte d’entrée la plus intelligente et la plus fun dans le monde de l’enduro. Il nous rappelle une vérité fondamentale : la meilleure suspension, la plus adaptable et la plus performante, se situe entre nos chevilles et nos épaules. Le tout-suspendu vous fait traverser la montagne. L’endurigide vous la fait ressentir dans vos tripes. Et en 2025, dans notre quête de performance, n’oublions jamais que ce sont les sensations qui forgent nos plus beaux souvenirs.

Cet article vous a-t-il plu et aidé (partagez-le ! ;-)) ? avez-vous des choses à y ajouter (commentez-le ! ;-)) ?

Crédits photos : Saracen bike, Ragley bike, BikeRadar, Stanton bikes

mailbox@3x Le Tout-Suspendu l'a-t-il vraiment tué ? L'insolente survie de l'Endurigide

Salut rider passionné,

Bienvenue sur Singletracks-MTB, ton nouvel allié pour tout ce qui touche au VTT ! Si tu veux améliorer ton confort, ta maîtrise et ton plaisir sur les sentiers, j’ai une super nouvelle pour toi.

J’ai préparé un eBook exclusif pour t'aider à régler tes suspensions comme un pro, même si tu débutes. Parce qu’un bon réglage, c’est la clé pour transformer un simple ride en une expérience fluide et mémorable.

💡 Pourquoi s’inscrire à notre blog ?

Découvre des articles riches en conseils pratiques et astuces VTT.

Accède gratuitement à l’eBook sur le réglage des suspensions.

Reste à jour avec les dernières tendances et innovations du monde VTT.

👉 Inscris-toi ici pour rejoindre notre communauté de passionnés et recevoir ton cadeau directement dans ta boîte mail 

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

mailbox@3x Le Tout-Suspendu l'a-t-il vraiment tué ? L'insolente survie de l'Endurigide

Salut rider passionné,

Bienvenue sur Singletracks-MTB, ton nouvel allié pour tout ce qui touche au VTT ! Si tu veux améliorer ton confort, ta maîtrise et ton plaisir sur les sentiers, j’ai une super nouvelle pour toi.

J’ai préparé un eBook exclusif pour t'aider à régler tes suspensions comme un pro, même si tu débutes. Parce qu’un bon réglage, c’est la clé pour transformer un simple ride en une expérience fluide et mémorable.

💡 Pourquoi s’inscrire à notre blog ?

Découvre des articles riches en conseils pratiques et astuces VTT.

Accède gratuitement à l’eBook sur le réglage des suspensions.

Reste à jour avec les dernières tendances et innovations du monde VTT.

👉 Inscris-toi ici pour rejoindre notre communauté de passionnés et recevoir ton cadeau directement dans ta boîte mail 

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.

Je suis Max, le roi auto-proclamé du VTT… et des chutes spectaculaires. Enduro ou downhill (DH), peu importe le terrain, je suis là pour le dompter – ou pour vérifier si les rochers sont vraiment aussi durs qu’ils en ont l’air. Sur ce blog, je partage mes aventures mémorables (parce qu’honnêtement, qui pourrait oublier un vol plané dans une rivière ?), mes astuces pour rouler comme si on savait ce qu'on fait, et mes tests de matos qui ont survécu à mes cascades improbables. Si vous aimez rouler vite, vivre des moments d’adrénaline et rigoler des galères (à distance), vous êtes au bon endroit. Enfilez votre casque… et préparez-vous à rider avec style (ou pas) !

Laisser un commentaire