En immersion au cœur du Singletracks Bike-Park

Salut David comment vas-tu, alors pour commencer nous souhaiterions en savoir un peu plus sur le boss du singletracks bike-park ?

Salut Max, je suis donc David CUBAUT, et je suis effectivement le gérant du Bike Park depuis septembre 2017. Aussi longtemps que je me souvienne, j’ai toujours été un rider. A vélo quand j’étais môme à casser du vélo pliant à sauter les trottoirs, en passant par le motocross.

Puis le retour aux sources. Le VTT ou je me suis égaré au début en cross country (ce qui me branchait c’était descendre). Et petit à petit, suivant l’évolution du matériel, me diriger vers plus de ludique et de plaisir. Le freeride et la DH.

Peux-tu nous raconter la naissance de ton projet, comment l’aventure a-t-elle débuté ?

Avant 2003, bercés par les vidéos canadiennes qui nous faisaient rêver. Nous pratiquions le VTT chacun de notre côté, shapant des spots plus ou moins sauvages. Un pote commun, bossant dans un shop à Limoges, nous a mis en relation histoire de rider ensemble.

Puis rapidement il nous est apparu évident de créer une structure associative. Pour au début organiser des déplacements, puis créer un spot «autorisé» ou nous pourrions rider en toute quiétude.

C’est ainsi qu’avec Franck Redondeaud, Frédéric Larivierre et Brice Manceau, nous créons l’association SINGLETRACKS fin 2003. L’année d’après, avec l’accord du propriétaire. Nous commençons à tracer des pistes sur le Puy de Sauvagnac. En dessous de la Pierre Branlante (pour ceux qui connaissent).

Au début petit spot. Au fil des ans le nombre de pistes ne cesse de d’augmenter ainsi que la surface foncière disponible. La grosse évolution à été impulsée par la commune de La Jonchère Saint Maurice. Qui nous a permit de non seulement tracer des pistes. Sur le haut du site. (qu’il a fallu défricher entièrement), mais aussi de construire la rampe de départ.

Nous avons donc pu créer un lieu agréable propice à l’évolution du spot. Aux rencontres, et à bien d’autres choses …

Jusqu’en 2015, ou nous rencontrons des soucis avec des propriétaires privés Qui souhaitent exploiter leurs forêt. Mais qui, aussi et surtout, prennent peur en voyant l’évolution (logique) des pistes. De plus en plus techniques et aériennes.

C’est ainsi que nous perdons la moitié basse des pistes. Amputant grandement le spot, mais nous privant de fait de l’accès bas aux navettes …
Et pour ne rien arranger, l’ONF, gestionnaire des parcelles communales nous informe d’une coupe totale des arbres. Ce qui signifie clairement la fin du spot.

Avec l’aide précieuse de la Mairie de la Jonchère. Nous provoquons une réunion avec l’ONF pour tenter de négocier la vie du site. C’est ainsi que début 2015 nous nous proposons d’élaborer un projet de développement du site en une structure . Proposant des pistes de tous niveaux, offrant de l’emploi. Et qui pourrait être un atout dans le paysage sportif et touristique du territoire. De plus, l’opportunité de disposer d’un local sur le site est un véritable atout.
Cette étude est menée pendant deux ans par un comité de pilotage. Composé des maires des trois communes concernées. L’office de tourisme, techniciens et cadres ONF, un syndicat forestier, un expert en création et développement d’entreprises, … Le projet est ainsi bordé, les conventions rédigées par l’ONF (et son service juridique). Ce chantier dure deux ans !

Je passe sur tous les problèmes rencontrés d’ordre foncier. (dont certains ne sont à ce jour toujours pas réglés), juridiques, etc … Aout 2017 la Société Civile d’Interét Collectif «La Ferme des Vignes» dispose enfin de son Kbis, l’aventure peut commencer

Quels on été les principales démarches administrative et financière que tu as dû effectuer afin de démarrer ?

Comme évoqué plus haut le gros du travail à été d’élaborer les conventions d’utilisation des parcelles. Elles ont été rédigées conjointement par l’ONF, la commune et le porteur du projet.

Pour le reste, l’aide d’une bonne comptable pour la finalisation du Business plan. Rechercher des financements auprès des banques et organismes de l’économie sociale et solidaire.

Le Singletrack bike park commence à avoir beaucoup de notoriété auprès des riders. Avec beaucoup d’avis positif quelle est ta recette pour avoir autant de succès ?

Je pense que tout d’abord il faut être passionné par le ride et avoir une bonne expérience du shape.

Nous aimons rider tout type de pistes. Du cassant au flow, et c’est ce que nous shapons, du coup il y en a pour tous les goûts. Et quand nous traçons une piste nous mettons prioritairement l’accent sur son côté ludique.
Un autre priorité est aussi donnée sur l’environnement des pistes . Nous essayons toujours de montrer aux rider nous plus beaux coins !

Gérer un tel projet doit être assez prenant. Comment fais-tu pour tous gérer est tu aider dans les différentes taches, ou tu es seul ?

Oui gérer ce projet demande de gros (trop) sacrifices. Il faut être sur le pont 7 jours sur 7, les week ends, les vacances. Le reste du temps c’est de l’entretien des pistes et du matériel. Des travaux à l’accueil, de la paperasse, des réunions , …
Heureusement nous avons embauché Yohann. Moniteur vtt de métier, qui m’aide les weekends dans les taches logistiques. Comme la conduite des navettes, le repas de midi (nous avons et assurons aussi un snack), l’accueil des riders, …

Les membres de l’association quant à eux donnent des coups de main sur l’entretien du site et les gros chantiers.

Dernièrement tu as ouvert la singletracks school peux-tu nous en dire un plus, à qui est-elle destinée ?

Yohann à été embauché en janvier 2018 pour développer une école VTT. Les cours sous forme de stages dispensés s’adressent à tout le monde. Du débutant qui veut apprendre, au rider confirmé qui veut se perfectionner.
Nous avons aussi ouvert une école vtt. Tous les mercredis nous accueillons une dizaine de jeunes. Qui tout au long de l’année progressent dans un cadre plutôt sympa !

Et parmi la foule de projets que nous avons. Nous mettons en place une Team qui roulera aux couleurs du Bike Park. Ou les pilotes seront suivis par Yohann qui est aussi entraîneur sportif.

En visitant ton site ,on peut découvrir le plan des 16 pistes allant de la verte à la noire de quoi convenir à tout le monde. Quel est celle qui vous a donné le plus de fil à retorde ?

Sans hésiter, La Voie Blanche à été la piste la plus difficile et longue à construire. Elle est située dans une ancienne carrière de Kaolin abandonnée depuis cent ans.

Nous avons mis 9 mois pour tout nettoyer, débroussailler, tracer dans ce lieu magnifique mais difficile. Trois mois pour juste construire la passerelle … et elle n’est pas terminée !

À quels type de pistes nos lecteurs peuvent-ils s’attendre. Du gros défoncé ou de la piste plus typé bike park haute montagne style billard ?
Il y a vraiment de tout … Technique avec des racines et des cailloux ou du flow. De la piste large ou du single, du pentu ou de l’aérien, il faut s’attendre à tout !!

Malgré ça, nous n’avons effectivement pas de piste comme en grosse station. Avec des grandes lignes droites avec des tables, gros freinage et virage, et on recommence … ici c’est de l’enchaînement permanent !

Il nous manque cependant un bon gros flow trail vert ultra ludique et super accessible. Une grosse noire, voire double noire, un peu sur le modèle de Chainsaw. Mais avec de plus gros vols et surtout beaucoup plus originale. Mais c’est en projet !!

Alors David, question un peu personnelle quelle est ta piste préférée et pourquoi ?

Oulà … j’aime beaucoup de pistes … difficile comme question … Déjà, j’adore Chainsaw et Totem. La première car elle est aérienne et très fluide, la seconde est très joueuse !

J’aime aussi rider BLine : c’est un enchaînement de virages avec des mouvements de terrain, des rochers, très intense !

Quel type de VTT conseillerais tu pour les pistes un enduro un freeride ou un gros DH ?

Pour vraiment exploiter un enduro ici il faut un bon gros niveau technique et physique … je conseillerai un bon Freeride en 180 ou 200. Avec un DH on pourra bien sûr s’éclater, je ride moi même en gros DH !!

Côté restauration on peut manger et boire sur place quels sont les spécialités que tu proposes ?

Nous assurons effectivement un service de snacking à l’accueil du park. Les produits sont fournis par un traiteur basé à Limoges. Ils sont sur-congelés pour pouvoir les servir à la demande. La carte propose des pâtes, tartines, quiches, et des pâtisseries.

Mais la pièce centrale du Bike Park reste quand même la pompe à bière qui délivre une excellente bière locale. Brassée à 7km du site, la BRAM nous avons aussi bien sur d’autres boissons !

Eh bien, David merci pour toutes ces réponses, un petit mot pour la fin ?
Ouais, je dirai qu’avec Yohann nous formons une équipe très souple. A même de répondre à des demandes spécifiques (groupes ou stages). Et tâchons de faire partager notre amour pour le ride aux clients du park. Nous sommes satisfaits qu’ils repartent avec le sourire !

Je terminerai en remerciant tous les pilotes qui sont déjà venus rider. C’est pas toujours facile pour nous car nous sommes les petits poucets des bike park en France. Parfois la logistique est un peu juste mais nous travaillons pour nous améliorer.

Nous n’avons que très peu de soutiens et devons faire nos preuves, ce qui n’est vraiment pas évident.
Merci à vous et à bientôt sur les pistes !

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