Air vs Ressort en Enduro : Que le Meilleur… Absorbe !
Air vs Ressort : Le Match Ultime des Suspensions Enduro ! Qui Mettre KO ?
Salut les riders, les dévaleurs de pentes, les mangeurs de racines et les collectionneurs de KOM (ou juste de bonnes gamelles) ! Aujourd’hui, on s’attaque à un sujet aussi crucial que le choix de la bonne bière après le ride : la suspension de votre machine d’enduro. Plus précisément, on va disséquer le débat ancestral, la question qui divise les paddocks plus sûrement qu’une chicane mal placée : faut-il rouler en suspension à air ou à ressort hélicoïdal (coil) ?
Ah, la suspension… Ce truc magique qui transforme une descente caillouteuse digne d’un épisode de « Man vs. Wild » en une douce mélodie mécanique (ou presque). Mais entre l’air, léger et ajustable à l’infini (ou presque), et le ressort, ce bon vieux bout de métal torsadé synonyme de sensibilité ultime (ou presque), le cœur du débutant (et même du rider confirmé) balance souvent.


Pas de panique ! On est là pour débroussailler tout ça. Oubliez les thèses de doctorat en ingénierie mécanique et les courbes de compression illisibles. On va parler simple, clair, avec une pointe d’humour (parce que le VTT, c’est sérieux, mais faut pas déconner non plus) et surtout, on va vous donner les clés pour faire VOTRE choix. Parce que oui, spoiler alert n°2 : il n’y a pas de réponse universelle gravée dans le marbre (ou la boue séchée).
Alors, enfourchez votre curiosité, ajustez votre SAG mental, et plongeons dans l’arène !
1. La Suspension pour les Nuls (Mais Intelligents !) : Pourquoi ça Pompe et Pourquoi c’est Bien ?
Imaginez dévaler une pente pleine de racines et de cailloux avec un vélo entièrement rigide. Vos bras hurleraient, vos dents claqueraient et votre colonne vertébrale vous supplierait d’arrêter le massacre. La suspension (fourche à l’avant, amortisseur à l’arrière) est là pour éviter ça et faire bien plus encore.
Son rôle est triple :
- Le Confort : Absorber les chocs pour épargner le pilote (et le matériel). Moins de fatigue, plus de plaisir !
- L’Adhérence (Grip) : Maintenir les roues en contact avec le sol le plus possible, même sur terrain accidenté. Qui dit adhérence dit contrôle et capacité à freiner ou tourner efficacement. Essentiel pour ne pas finir dans le décor.
- Le Contrôle : Stabiliser le vélo, éviter qu’il ne rebondisse dans tous les sens comme un kangourou sous acide. Permet de maintenir sa trajectoire et d’aller plus vite en sécurité.
Pour faire simple, une suspension est composée de deux éléments principaux :
- Le Ressort : C’est lui qui supporte le poids du pilote et du vélo et qui absorbe l’énergie lors d’un choc. C’est le cœur du débat : ce ressort peut être de l’air comprimé ou un ressort métallique (hélicoïdal).
- L’Amortisseur Hydraulique : Le ressort seul rebondirait sans fin (effet « pogo stick »). L’amortisseur (souvent une cartouche remplie d’huile avec des clapets) contrôle la vitesse à laquelle la suspension se comprime et se détend (le fameux « rebond » ou « rebound »). C’est lui qui apporte le contrôle et évite les mouvements parasites. On ne parlera pas trop de l’hydraulique aujourd’hui, mais sachez qu’elle est aussi cruciale que le ressort.
Maintenant qu’on a posé les bases, rencontrons nos deux combattants.
2. Team Air : Le Champion Poids Plume aux Multiples Facettes
Le Principe : Imaginez une chambre étanche remplie d’air sous pression. Quand la roue rencontre un obstacle, le piston de la suspension comprime cet air. Plus l’air est comprimé, plus il résiste. C’est simple, léger et diablement efficace.
Comment ça marche (en bref) : On utilise une pompe haute pression spécifique pour ajuster la pression d’air dans la chambre principale (la chambre positive). Cette pression détermine la « dureté » de base de la suspension, c’est-à-dire le fameux SAG.
- Le SAG, kézako ? C’est l’enfoncement de la suspension sous le simple poids du pilote en position statique sur le vélo. Généralement exprimé en pourcentage de la course totale (par exemple, 20-30% pour l’enduro). Un bon SAG est crucial pour que la suspension travaille correctement dans les deux sens (compression et détente pour suivre le terrain). Avec l’air, régler le SAG est un jeu d’enfant : un coup de pompe en plus ou en moins, et hop !
Les Super-Pouvoirs de l’Air :
- Légèreté : L’air, ça ne pèse presque rien. Les fourches et amortisseurs à air sont généralement plus légers que leurs homologues à ressort. Pour ceux qui traquent le gramme (ou qui doivent pédaler en montée !), c’est un avantage non négligeable.
- Ajustabilité Infinie (ou presque) : C’est LE gros point fort.
- Précontrainte (SAG) : Ajustable très précisément avec une pompe haute pression pour s’adapter à n’importe quel poids de pilote ou préférence de pilotage. Pas besoin d’acheter un autre ressort si vous prenez ou perdez 5 kg (ou si vous prêtez votre vélo à un pote).
- Progressivité : L’air a une caractéristique naturelle : plus on le comprime, plus il devient « dur » de manière exponentielle. C’est ce qu’on appelle la progressivité. Ça aide à éviter de talonner (arriver en butée de suspension) sur les gros chocs (sauts, drops). Mieux encore, on peut ajuster cette progressivité en ajoutant ou retirant des « tokens » (ou volume spacers), de petites cales en plastique qui réduisent le volume de la chambre d’air. Plus de tokens = plus de progressivité en fin de course. Magique !
- Disponibilité et Standardisation : La suspension à air est extrêmement répandue, notamment sur les vélos de série en première monte.
Les Points Faibles (parce que personne n’est parfait) :
- Sensibilité Initiale : Pour contenir l’air sous pression, il faut des joints d’étanchéité. Ces joints créent une friction initiale qu’il faut vaincre pour que la suspension commence à bouger. Résultat : les suspensions à air peuvent être perçues comme légèrement moins sensibles sur les tout petits chocs (les vibrations, le « grip » sur terrain lisse) que les ressorts hélicoïdaux. Les technologies modernes (chambre négative plus grande, nouveaux joints, lubrifiants) ont cependant énormément réduit ce phénomène.
- Échauffement : Sur les très longues descentes intensives (typiquement en station ou en course d’enduro), l’air comprimé et l’huile de l’amortisseur peuvent chauffer. La chaleur peut légèrement modifier la pression de l’air et donc le comportement de la suspension. C’est de moins en moins vrai avec les amortisseurs modernes, mais ça peut encore arriver.
- Entretien : Les joints d’étanchéité doivent être en parfait état. Un entretien régulier (lubrification, remplacement des joints) est crucial pour maintenir les performances et éviter les fuites d’air. Ce n’est pas forcément plus compliqué que pour un ressort, mais une fuite d’air vous immobilise, alors qu’un ressort fatigué fonctionnera toujours (mal, mais il fonctionnera).
3. Team Ressort (Coil) : Le Vétéran Sensible et Constant
Le Principe : Ici, pas de gaz sous pression, mais un bon vieux ressort en acier (parfois en titane, pour les plus fortunés et les chasseurs de grammes). Quand la roue tape un obstacle, c’est ce ressort métallique qui se comprime. C’est la technologie « originelle », éprouvée et appréciée pour son feeling particulier.
Comment ça marche (en bref) : Le ressort métallique a une caractéristique principale : sa raideur (ou « spring rate »), souvent exprimée en livres par pouce (lbs/in) ou en Newtons par millimètre (N/mm). Cette raideur (k) définit la force (F) nécessaire pour comprimer le ressort d’une certaine distance (x). Pour un ressort hélicoïdal idéal, cette relation est linéaire : F=kx.
- Le Choix Crucial du Ressort : Contrairement à l’air, on ne peut pas ajuster la raideur d’un ressort métallique avec une pompe. Il faut choisir LE bon ressort adapté à son poids, son vélo et son style de pilotage. Les fabricants proposent différentes raideurs (par exemple, 350 lbs/in, 400 lbs/in, 450 lbs/in…). Si le ressort est trop souple, on talonne tout le temps et le vélo manque de support. S’il est trop dur, la suspension est inconfortable, manque de grip et n’utilise pas tout son débattement. Trouver le bon ressort peut nécessiter quelques essais (et l’achat de plusieurs ressorts…).
- La Précontrainte : On peut légèrement ajuster la précontrainte (le SAG) en vissant ou dévissant une bague sur le corps de l’amortisseur (ou sur la fourche). Cela comprime légèrement le ressort au repos. Attention, ajouter trop de précontrainte ne rend pas le ressort plus « dur » sur toute sa course, ça augmente juste la force nécessaire pour le faire bouger initialement et réduit la sensibilité. On recommande généralement de ne pas dépasser quelques tours de précontrainte.
Les Super-Pouvoirs du Ressort :
- Sensibilité Exceptionnelle : C’est LA carte maîtresse du coil. Comme il n’y a pas de joints principaux sous pression à faire bouger, la friction initiale est très faible. Le ressort réagit instantanément aux plus petits impacts. Résultat : un grip phénoménal, une lecture du terrain incroyable, et une sensation de « tapis volant » sur les sections défoncées mais rapides. Les roues collent littéralement au sol.
- Constant et Prévisible : Le comportement d’un ressort métallique n’est quasiment pas affecté par la température ou l’altitude. Que vous soyez au début ou à la fin d’une spéciale de 15 minutes, sous le soleil ou dans le froid, la suspension offrira la même réponse (en théorie, l’huile de l’amortisseur peut toujours chauffer, mais le ressort lui-même est stable). C’est très apprécié en compétition pour sa fiabilité.
- Support Mi-Course : Un ressort bien choisi offre un excellent soutien en milieu de course. Le vélo ne s’affaisse pas excessivement dans les appuis, les virages relevés ou les compressions. La sensation est souvent décrite comme plus « connectée » au terrain.
- Robustesse / Simplicité (Apparente) : Moins de joints critiques que sur une suspension à air. Le ressort lui-même est très fiable. L’entretien peut sembler plus simple pour certains (pas de risque de fuite d’air), même si l’hydraulique demande toujours une maintenance régulière.
Les Points Faibles (le talon d’Achille métallique) :
- Poids : Un bout de métal, ça pèse plus lourd que de l’air. Les suspensions à ressort sont généralement plus lourdes (de 200g à plus de 500g de différence selon les modèles et si on compte un ressort acier vs air).
- Ajustabilité Limitée : C’est le revers de la médaille de la simplicité. Pour changer la raideur de base, il faut changer le ressort. Ça coûte de l’argent (un ressort coûte entre 30€ et plus de 100€ pour du titane) et ça demande un peu de mécanique. Moins pratique si votre poids fluctue, si vous roulez sur des terrains très variés nécessitant des settings différents, ou si vous aimez expérimenter.
- Progressivité Moins Naturelle : Un ressort hélicoïdal est naturellement linéaire (ou proche de la linéarité). Pour éviter de talonner violemment sur les gros chocs, il faut compter sur :
- La progressivité du système de suspension du cadre (la cinématique). Certains cadres sont conçus pour être plus progressifs et mieux s’adapter aux ressorts hélicoïdaux.
- Des butées hydrauliques ou en élastomère en fin de course (Hydraulic Bottom Out – HBO), présentes sur certains amortisseurs haut de gamme.
- Des ressorts « progressifs » existent aussi, mais sont moins courants et plus chers. Ils sont bobinés de manière à devenir plus raides en fin de course.
- Coût Initial (Parfois) et Coût Caché : Si le prix de l’amortisseur coil peut être similaire à celui d’un modèle à air haut de gamme, il faut souvent ajouter le coût d’un ou plusieurs ressorts supplémentaires pour trouver le bon.
4. Le Ring : Confrontation Point par Point ! Qui Gagne Où ?
Mettons nos deux champions face à face sur les critères clés pour un enduriste :
- Sensibilité Petits Chocs (Grip, Confort) :
- Air : Bonne, mais perfectible à cause de la friction des joints. S’est nettement améliorée.
- Ressort : Excellente, voire inégalée. Le roi du grip et du confort sur les petits impacts.
- Vainqueur : Ressort (Coil) 🏆
- Support Mi-Course (Stabilité en Virage/Appui) :
- Air : Bon et ajustable (pression, tokens). Peut parfois sembler moins « franc » que le coil si pas parfaitement réglé.
- Ressort : Excellent si le bon ressort est choisi. Sensation très directe et stable.
- Vainqueur : Ressort (Coil) (léger avantage, dépend du réglage de l’air) 🏆
- Gestion Gros Chocs / Anti-Talonnage (Progressivité) :
- Air : Naturellement progressif et facilement ajustable avec les tokens. Idéal pour les gros sauts et les terrains très cassants.
- Ressort : Moins naturellement progressif. Dépend de la cinématique du cadre et/ou de systèmes anti-talonnage spécifiques (HBO, ressort progressif). Peut nécessiter un ressort plus dur, sacrifiant un peu de sensibilité.
- Vainqueur : Air 🏆
- Poids :
- Air : Généralement plus léger.
- Ressort : Généralement plus lourd (surtout avec ressort acier).
- Vainqueur : Air 🏆
- Facilité de Réglage (Précontrainte / Raideur) :
- Air : Très facile et rapide avec une pompe. S’adapte à tous les poids.
- Ressort : Nécessite de changer physiquement le ressort pour ajuster la raideur. Plus contraignant.
- Vainqueur : Air 🏆
- Consistance des Performances (Chaleur, Altitude) :
- Air : Peut être légèrement sensible à la chaleur sur très longues descentes et aux changements d’altitude (moins vrai avec les modèles récents).
- Ressort : Très stable et constant, quelles que soient les conditions.
- Vainqueur : Ressort (Coil) 🏆
- Entretien / Fiabilité :
- Air : Nécessite un entretien régulier des joints. Risque de fuite (rare si bien entretenu).
- Ressort : Ressort très fiable. Moins de joints critiques. L’hydraulique demande le même entretien dans les deux cas. Souvent perçu comme plus « plug and play » et robuste à long terme.
- Vainqueur : Match Nul / Léger Avantage Ressort (pour la tranquillité d’esprit ?) 🤝
- Coût Global :
- Air : Coût initial parfois élevé, mais pas de coût caché (sauf la pompe, souvent fournie).
- Ressort : Coût initial similaire ou parfois inférieur, mais risque de devoir acheter plusieurs ressorts (30-100€+ pièce).
- Vainqueur : Air (potentiellement moins cher au final si on doit tester plusieurs ressorts coil) 🏆
Attention : Ces « victoires » sont à nuancer ! Les technologies évoluent vite. Les suspensions à air deviennent de plus en plus sensibles, et les suspensions à ressort intègrent des systèmes pour améliorer la progressivité.
5. Tableaux Chocs : Le Comparatif Visuel
Pour ceux qui préfèrent les images aux longs discours (on vous comprend, on préfère rouler aussi !) :
Tableau Récapitulatif : Avantages et Inconvénients
Caractéristique | Suspension à Air | Suspension à Ressort (Coil) |
---|---|---|
Avantages ✅ | – Légèreté | – Sensibilité exceptionnelle (petits chocs) |
– Grande facilité de réglage (SAG, progressivité) | – Constance des performances (T°, altitude) | |
– Bonne gestion des gros chocs (progressivité) | – Excellent support mi-course (avec bon ressort) | |
– S’adapte à tous les poids facilement | – Sensation de « grip » et connexion au terrain | |
– Très répandu | – Souvent perçu comme plus fiable / simple | |
Inconvénients ❌ | – Moins sensible sur les tout petits chocs | – Plus lourd |
– Potentiellement sensible à la chaleur/altitude | – Réglage de la raideur complexe (changer ressort) | |
– Entretien des joints critique | – Moins naturellement progressif | |
– Sensation parfois moins « connectée » | – Nécessite de trouver/acheter le bon ressort | |
– Moins courant en première monte sur certains vélos |
Tableau Comparatif des Performances (Échelle subjective de 1 à 5 ⭐)
Critère de Performance | Suspension à Air | Suspension à Ressort (Coil) | Commentaires |
---|---|---|---|
Sensibilité petits chocs | ⭐⭐⭐⭐ | ⭐⭐⭐⭐⭐ | Le Coil excelle, l’Air progresse énormément. |
Support mi-course | ⭐⭐⭐⭐ | ⭐⭐⭐⭐⭐ | Le Coil est top si bon ressort. L’Air est très bon et ajustable. |
Gestion gros chocs | ⭐⭐⭐⭐⭐ | ⭐⭐⭐⭐ | Avantage Air grâce à la progressivité ajustable. Le Coil dépend du cadre. |
Poids | ⭐⭐⭐⭐⭐ | ⭐⭐⭐ | L’Air gagne haut la main (sauf ressort Titane vs Air basique). |
Facilité de réglage (Raideur) | ⭐⭐⭐⭐⭐ | ⭐⭐ | L’Air est imbattable avec une simple pompe. |
Consistance performance | ⭐⭐⭐⭐ | ⭐⭐⭐⭐⭐ | Le Coil est roi de la régularité. |
Polyvalence Réglages | ⭐⭐⭐⭐⭐ | ⭐⭐⭐ | L’Air (SAG, tokens) offre plus de latitude pour expérimenter. |
(Note : Ces étoiles sont une simplification ! La qualité de la suspension, la cinématique du cadre et les réglages hydrauliques jouent un rôle énorme.)
6. « Alors, sur le Terrain, Ça Donne Quoi ? » : Retours (presque) vécus des Sentiers
Imaginez deux potes, l’un fan d’Air, l’autre accro au Coil, qui débriefent après une sortie enduro bien chargée :
Le Fan d’Air (Appelons-le « Aéro-Dynamique Didier ») :
« Mec, sur la grosse dalle rocheuse là, j’étais trop bien ! J’ai mis un token de plus ce matin, et franchement, sur les réceptions un peu foireuses des sauts, ça a pas talonné une seule fois ! C’est ça que j’aime, je peux adapter le vélo au terrain en 5 minutes. Bon, ok, dans le pierrier tout fin au début, ça vibrait un peu plus que toi, j’avoue. Mais dès que ça tabasse ou qu’il faut pomper dans les compressions, je me sens super efficace. Et puis en montée… chaque gramme compte, hein ! »
L’Adepte du Coil (Appelons-le « Serge le Sensible ») :
« Didier, mon ami… ce pierrier dont tu parles, pour moi, c’était du billard ! J’avais l’impression que mes pneus étaient des ventouses ! Chaque petit caillou, chaque racine, je sentais le grip, c’était fou. Dans les virages défoncés, le vélo reste tellement stable, ça ne bouge pas. Par contre, sur le gros drop à la fin… oups, j’ai senti la butée quand même ! Faudrait peut-être que j’essaie le ressort 450 lbs au lieu du 400… mais j’ai la flemme de le changer. Et oui, en montée, j’ai un peu senti tes ‘quelques’ grammes de moins quand tu m’as déposé ! »
La Morale de l’Histoire (Terrain) :
- Air : Brille par sa polyvalence, sa capacité à encaisser les gros chocs et sa légèreté. Idéal pour ceux qui aiment ajuster leur matériel, qui roulent sur des terrains variés (bike park, enduro engagé) et qui ne veulent pas s’embêter avec des changements de ressort. Peut demander un peu de finesse dans les réglages pour obtenir le meilleur grip.
- Ressort (Coil) : Roi de la sensibilité, du grip et de la constance. Offre un confort et une lecture du terrain incroyables sur les terrains naturels et défoncés. Excellent support une fois le bon ressort trouvé. Idéal pour ceux qui privilégient le feeling pur, la performance constante et qui ne sont pas effrayés par le poids ou le processus de sélection du ressort.
7. Comment Choisir Son Camp ? L’Aide à la Décision Ultime (ou presque)
Bon, après tout ça, vous êtes peut-être encore plus perdu qu’au début ? C’est normal ! Le choix est personnel. Voici quelques pistes pour vous aider à trancher (sans vous couper un doigt) :
Posez-vous les Bonnes Questions :
- Quel est mon Poids ?
- Très léger ou très lourd ? L’Air est souvent plus facile à adapter aux extrêmes sans devoir chercher un ressort exotique (parfois difficile à trouver).
- Poids « standard » ? Les deux options sont viables, le choix du ressort sera plus facile.
- Quel est mon Style de Pilotage ?
- Plutôt « smooth » et en recherche de grip maximal ? Le Coil pourrait vous séduire.
- Plutôt « agressif », adepte des sauts, des gros impacts, du bike park ? L’Air et sa progressivité ajustable sont de sérieux atouts.
- Plutôt polyvalent, touche-à-tout ? L’Air offre plus de facilité pour adapter le vélo aux conditions.
- Sur Quel Type de Terrain je Roule Principalement ?
- Terrains naturels, racines, cailloux, longues descentes techniques ? Le Coil peut apporter un avantage en termes de grip et de confort.
- Bike parks, pistes aménagées avec de gros sauts, sections très rapides avec de grosses compressions ? L’Air est souvent préféré pour sa gestion de fin de course.
- Un peu de tout ? Encore une fois, la polyvalence de l’Air peut être un plus.
- Est-ce que j’aime « Bricoler » / Régler mon Matos ?
- Oui, j’adore passer du temps à optimiser mes réglages ! L’Air (pression, tokens, tous les réglages hydrauliques) vous offrira un terrain de jeu immense.
- Non, je préfère rouler ! Je veux un truc qui marche bien et qui soit fiable. Le Coil, une fois le bon ressort trouvé, demande moins d’ajustements au quotidien (juste les réglages hydrauliques). C’est plus « set and forget ».
- Quel est mon Budget ?
- Serré ? Méfiez-vous du coût caché des ressorts supplémentaires pour le Coil. Un bon amorto à air peut revenir moins cher au final.
- Confortable ? Les deux options sont ouvertes. Vous pouvez même envisager un ressort Titane pour gratter du poids sur le Coil !
- Mon Cadre est-il Adapté ?
- Certains cadres ont une cinématique très linéaire et fonctionnent mieux avec la progressivité naturelle de l’Air.
- D’autres ont une cinématique très progressive, conçue pour fonctionner de manière optimale avec un ressort hélicoïdal. Renseignez-vous sur la cinématique de votre vélo ! Les fabricants donnent souvent des recommandations.
L’Essai : La Vérité est sur le Terrain ! Si vous en avez l’opportunité, le mieux est encore d’essayer ! Roulez avec des potes qui ont des montages différents, louez un vélo équipé différemment du vôtre, ou participez à des salons ou des journées test. Rien ne remplace le feeling personnel.
8. On Casse les Mythes ! Les Idées Reçues Qui Ont la Vie Dure
- « L’Air, c’est forcément moins confortable et ça manque de grip. »
- FAUX ! Les suspensions à air modernes, avec leurs chambres négatives optimisées et leurs nouveaux joints, sont devenues incroyablement sensibles. La différence avec un coil est bien moins marquée qu’avant, surtout pour le commun des mortels.
- « Le Coil, c’est lourd et ça pompe au pédalage. »
- VRAI et FAUX. Oui, c’est plus lourd. Mais le pompage au pédalage dépend ENORMEMENT de la cinématique du cadre et des réglages de compression basse vitesse de l’amortisseur (la fameuse plateforme de pédalage ou « lockout »). Un bon amortisseur coil moderne, sur un cadre bien conçu, peut être très efficace au pédalage.
- « Avec le Coil, on talonne tout le temps. »
- FAUX ! Si le ressort est adapté et/ou si l’amortisseur dispose d’une butée hydraulique (HBO) et/ou si la cinématique du cadre est progressive, on peut avoir une excellente gestion de la fin de course avec un coil.
- « L’Air, c’est compliqué à régler. »
- FAUX ! C’est même le contraire pour la raideur de base (le SAG). Une pompe, quelques coups, et c’est réglé ! Comprendre l’interaction entre pression, tokens et réglages hydrauliques demande un peu de temps, mais ce n’est pas sorcier.
- « Il faut choisir : soit Air, soit Coil. »
- PAS FORCÉMENT ! Certains riders optent pour un montage « mulet » : fourche à air (pour la légèreté et la progressivité sur les gros chocs avant) et amortisseur coil (pour le grip et la sensibilité à l’arrière). Tout est possible !
9. Le Mot de la Fin (Avant d’Aller Rouler !) : Alors, Air ou Ressort ?
Vous l’aurez compris, il n’y a pas de vainqueur absolu dans ce combat Air vs Ressort. Le « meilleur » choix dépend de vous, de votre vélo, de votre pratique et de vos préférences personnelles.
- L’Air est le choix de la polyvalence, de la légèreté et de l’ajustabilité facile. Parfait pour ceux qui aiment adapter leur matériel, qui affrontent une grande variété de terrains, ou qui sont attentifs au poids.
- Le Ressort (Coil) est le choix de la sensibilité ultime, du grip maximal et de la constance. Idéal pour les puristes du feeling, ceux qui recherchent la performance brute sur terrain défoncé et une fiabilité à toute épreuve, quitte à accepter un peu plus de poids et moins de facilité de réglage de la raideur.
Le conseil ultime du jour : Ne vous prenez pas trop la tête ! Que vous choisissiez l’air ou le ressort, les suspensions modernes sont incroyablement performantes. Concentrez-vous sur le bon réglage de votre matériel actuel (SAG, rebond, compression), et surtout… allez rouler ! C’est sur les sentiers que vous apprendrez à connaître votre vélo et vos préférences.
Peut-être qu’un jour vous changerez d’avis, peut-être que vous testerez l’autre option par curiosité. C’est ça aussi, la beauté du VTT : l’expérimentation et l’évolution constante.
Alors, gonflez vos pneus (et/ou votre fourche), vérifiez votre serrage de potence, et partez dévaler les pentes ! Que la force (du ressort ou de l’air) soit avec vous !
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